Alors que nous sommes partagés entre l’envie de nous distinguer et le désir de nous conformer, il devient souvent plus convenable de nous mouler aux autres. Les individus trop dissemblables sont vus tantôt comme des menaces, tantôt comme des êtres dont il ne faut pas tenir compte. Le pouvoir politique et économique a toujours bien compris les avantages à contrôler les différences.Longtemps, les sociétés occidentales s’en sont prises à des boucs émissaires : par exemple, l’hérétique, le juif, l’homosexuel, l’étranger, le fou et le handicapé. Peu à peu, avec la reconnaissance des droits humains, il est devenu moins acceptable d’opprimer les gens différents, ce qui a coïncidé avec l’industrialisation, puis avec la mondialisation. Est alors apparu un individu formaté, uniforme, consommateur et facile à contrôler.Romancier, essayiste, enseignant, conférencier, militant altermondialiste, Claude Vaillancourt a signé de nombreux articles sur la littérature, l’art, l’économie, la politique et la société. Il est également l’auteur de plusieurs essais (Hollywood et la politique, Écosociété, 2012 ; Mainmise sur les services. Privatisation, déréglementation et autres stratagèmes, Écosociété, 2006 ; Le paradoxe de l’écrivain, Éditions Triptyque, 2003) et romans (L’Inconnue, Québec Amérique, 2011 ; Les années de batailles, Québec Amérique, 2008 ;;; Réversibilité, Éditions Triptyque, 2005 ; Les onze fils, Éditions Triptyque, 2000. Il est membre du comité de coordination de la revue À bâbord ! et blogueur pour Le Journal des Alternatives.

Différence et contrôle social - Le syndrome de Procuste PDF

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